VOYAGE EN EGYPTE - 2005


Sommaire

Samedi 23 avril
Paris --> Louxor

Dimanche 24 avril
Esna

Lundi 25 avril
Edfou - Kom Ombo
diner oriental

Mardi 26 avril
Assouan - Philae
village nubien

Mercredi 27 avril
Abou Simbel - Lac Nasser
Ile Elephantine

Jeudi 28 avril
Bateau

Vendredi 29 avril
Karnak - Colosses de Memnon
Habou - Hatchepsout
Albatre - Vallée des rois
Louxor

Samedi 30 avril
Louxor --> Hourghada

Dimanche 1er mai
Hurghada

Lundi 2 mai
Hurghada plongée bateau

Mardi 3 mai
Hurghada plongée plage
Autres hôtels - Shisha

Mercredi 4 mai
Hurghada --> Le Caire

Jeudi 5 mai
Musée des Antiquités - Citadelle
Mosquée - Croisière Nil

Vendredi 6 mai
Gizeh - Saqarah
Menphis

Samedi 7 mai
Le Caire --> Paris


récit par .



















Samedi 23 avril

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Café, pain au chocolat dans l'aérogare, il est 8h00. Embarquement.

Décollage Paris CDG à 11h00 au lieu de 9h30, pluie. C'est parti pour le grand voyage !

Vue dégagée sur la Méditerranée
puis sur les côtes égyptiennes, le désert puis la vallée du Nil

Repas : olives (énormes!), poulet riz
Atterrissage à 15h30, pas de décalage horaire, queue à la douane, pleins d'Egyptiens revenant de la Mecque qui nous reluquent bizarrement

Accueil dehors avec un verre de carcadet, apéritif local (fleur d'hibiscus) avec une forte chaleur
Bus, de l'aéroport international de Louxor jusqu'à l'embarcadère du bateau

Installation dans les cabines, nous sommes à fond de cale près des machines

Babeth et Elie sont dans la cabine à côté,

Réunion de groupe avec verre de carcadet, groupe SOLEIL, guide IHAB
Tour de la ville en calèche de 17h45 à 20h30 (avec Elie, les filles sont restées sur le bateau : rangement, repos et visite du bateau), beaucoup de pauvreté et de saleté dans la ville mais les gens sont très souriants, l'orage de la ville (très très exceptionnel!) a laissé des flaques de boues.

Au milieu des champs de blé et de cannes à sucre, on passe devant le temple de Karnak, on longe l'allée des sphinx qui relie Karnak à Louxor (3kms).

visite d'une église Copte (chrétiens orthodoxes égyptiens); ils se préparent à fêter Pâques (demain en Egypte).

visite des souks, arrêt dans un bar extérieur avec match de foot anglais à la télé dans la rue, Elie fume le narghilé.


Dîner à bord vers 21h00 (rôti farci, riz, pâtes, petits légumes) grosse surprise le repas est excellent, on nous avait tellement dit que ce ne serait pas terrible au niveau bouffe : étonnant. Nous sommes à une table de 6 personnes.

Café et cigare sur le pont pour Elie

et nous rencontrons Saïd, notre serveur préféré pour la croisière, il est adorable et à nos petits soins, Babeth dit qu'elle va l'emmener chez elle...

Dodo vers 22h30, boules quiès obligatoires
La visite de Karnak prévue le lendemain est reportée pour passer l'écluse plus rapidement.

Dimanche 24 avril

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Réveillé à 4h00 par la mise en route des machines, photos seul sur le pont

On s'arrête sur la rive ouest vers 5h00 (un groupe va visiter la vallée des rois), lever de soleil, photos dans la cabine du capitaine, on repart vers 6h00

Lever 8h00, soleil voilé puis soleil, petit déj à 9h00 (différents petits pains, sucrés ou salés, café à volonté : parfait!)
Arrivée à l'écluse d'Esna à 9h45, vendeurs en barques qui jettent des fringues sur le bateau, même si on ne demande rien.

Réunion de groupe à 10h00.
Déjeuner 13h00 (beignets de poisson, boeuf, riz, pâtes, petits légumes, en entrée des crudités, en dessert des dattes et pâtisseries locales)
Soleil voilé, vent assez fort
14h15 entrée dans l'écluse,

sortie à 14h45.

15h00 sieste
16h30 achat turban et foulard pour Nana au magasin du bateau,

thé + petits gâteaux sur le pont
19h30 on a raté l'apéro de 19h00 (on n'était pas au courant...), on récupère des verres de cocktail de fruits (melon vert) et pour les petits canapés, on repassera!

20h00 barbecue sur le pont (kefta,brochettes,pommes de terre en papillotes, semoule, riz à la cannelle), Nana a mangé un morceau de concombre et riz à la cannelle, sans le vouloir bien sûr !
21h45 rami dans la cabine Garcia
22h30 coucher

Lundi 25 avril

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Réveillé à 3h50 par Nana qui se rendort (pas tout de suite !) mais pas moi !
Lever à 5h45 et petit déjeuner

Départ à 6h45 en mini-bus en peau de zébu plastifié,

Visite du temple d'Edfou (et + on Edfou, + on rit!) avec Cyril et Anne-sophie(28 et 29 ans),

Tour du temple.

Souk à la sortie du temple, Babeth achète une djellaba et un foulard à pendentif, Anne-sophie achète une nappe avec 6 serviettes (croyant avoir une + grande nappe et 12 serviettes !), Cyril 2 djellabas

10h00 retour au bateau dans le même mini-bus.

Navigation à partir de 10h30, glande diverse (moi, je fais la sieste dans la cabine)
13h00 déjeuner (gâteaux au miel, lasagnes...), café sur le pont
14h30 petite partie de cartes dans le salon (Anne-sophie adore les cartes!)

Dodo une petite heure dans la cabine, Nana se repose sur le pont

16h00 thé et petits gâteaux sur le pont, arrivée à Kom Ombo

16h30 on va à pied au temple de Kom-Ombo, charmeur de serpent,

en sortant du temple souks dans un jardin verdoyant, couleur ocre du temple car le soleil se couche, Nana achète un foulard pour Mylène.

20h00 sur le pont en tenue orientale + dîner oriental

21h30 dans la cabine, extinction des feux à 22h15

Mardi 26 avril

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je me lève à 5h00(réveillé depuis ¼ h), photos sur le pont, nous sommes à Assouan (Aswan) où nous sommes arrivés tard hier soir, vol d'hirondelles au-dessus du pont (elles viennent chercher les miettes), la lune se bat contre le lever du soleil 5h20 le muezzin se fait entendre,

je réveille Nana à 6h00,
elle est malade (gorge + nez)

7h15 haut barrage d'Assouan, on passe d'abord devant le vieux barrage, les caméscopes sont interdits, interdit aussi de photographier la centrale hydro-électrique, on repart à 8h00

temple de Philae (dédié à Isis), on y va en bateau,
Nana achète un jeu de cartes pour Seb et un coupe-ongles pour Nico, tour de l'île à pied.

Retour en bateau jusqu'au centre ville pour maison du papyrus, Nana aime trop un paysage de Gizeh avec la felouque. Devant le prix : 1050 L.E., on laisse tomber.

Bijouterie en face de la maison du papyrus
12h00 retour au bateau, une dame se tord la cheville, Nana lui donne une bande pour maintenir sa cheville; puis déjeuner à 12h30 (canard, bâtonnets de pommes de terre...)
Café sur le pont

13h45 départ pour village Nubien en barque à moteur.

très beau paysage de grandes dunes avec des chameaux,

Arrêt dans une maison nubienne: carcadet, pain trempé dans le miel, la crème de chèvre, genre de nougat, thé à la menthe.

Crocodiles dans des vivariums,

Petit tour dans le village nubien
Tatouages au henné

puis visite de l'école du village : alphabet et chiffres, les nombres s'écrivent de gauche à droite, si on fait une erreur la maîtresse nous donne un petit coup de baguette sur les fesses

Au retour à 16h45, je pique une tête dans la piscine du bateau.

Départ en bus à 17h40 pour le son et lumières de Philae, bateau à moteur, le temple est magnifique avec la couleur ocre du soir, puis avec les lumières,

le spectacle (quel spectacle ?) est très plat, la musique monte, monte,... et puis ... rien !

Franchement déçu, espérons que celui de Gizeh est un vrai spectacle, avec une vraie mise en scène un mariage de la parole et de la lumière qui nous prennent aux tripes, en parlant de tripes, c'est l'heure de dîner, on rentre en bus.

20h00 dîner (kefta, beignets de poisson)
Soirée nubienne : orchestre percussions + crin-crin + danseurs, danseuses + guerriers :

guerria-guerria-guerria-guerria ... ... ... GUERRIA!

Farandole avec Nana qu'on ne peut plus arrêter, Babeth est au coin, elle fait pipi de rire contre un poteau.

Dodo à 22h30

Mercredi 27 avril

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J'ouvre un oeil à 2h22, café au salon à 2h40, départ en car à 3h10, on se met en convoi encadré par la police touristique et les militaires.Départ prévu à 4h00, Anne-sophie danse dans le couloir du bus!Non c'est pas vrai, je m'étais assoupi ! Ma bichounette est toujours malade, je n’aimerais pas être le mouchoir! On passe sur le vieux barrage « anglais » puis à droite la route d'Abou Simbel, les cars sont lancés à fond de cinquième sur une route à 2 voies, ils se doublent et se redoublent, c'est l'Assouan-Abou Simbel 2005!

Lever de soleil à 5h20 sur le désert, la route est rectiligne, longée par des pylônes électriques. 5h30 quelques grands virages dans un décor de sable et de monticules, panier repas (sandwichs, brique de jus de fruits...).

Arrivée à 6h30 photos et caméscopes interdits à l'intérieur, visite du site d'Abou-Simbel, magnifique, face au lac Nasser, la lumière du soleil écrase les façades des 2 temples,

à l'intérieur c'est l'inverse; des lumières douces et chaudes situées dans le sol accentuent les contrastes et les reliefs des statues majestueuses et des fresques de la vie divine
et de la bataille du Quidish contre les Hittites (syriens)
gagnée ou perdue par Ramsès II. Le + petit temple est dédiée à sa femme nubienne Néfertari.

Départ vers 9h00 pas de convoi militaire (celui de l'aller était tout aussi invisible dès la ligne de départ franchie !). Le car est bien climatisé, les filles sont plus calmes qu'à l'aller, on peut enfin se reposer ! Sur la route, c'est toujours la course ! Nana vient s'allonger à l'arrière du car.

Arrivée à 11h45, déjeuner à 12h00 (canard, riz).

Ballade en felouque à 13h30, tour de l'île éléphantine. Sur un promontoire, mausolée de l'Aga khan, entouré d'un mur d'enceinte. Un peu avant, tombeau des nobles avec 2 escaliers, 1 face à chaque tombeau.

Retour à 14h45. Le bateau lève l’ancre (en fait, y'en a pas!) d'Assouan à 15h00.
Nana et Babeth vont sur le pont et prennent le thé et les gâteaux.
A 16h00, les autres dont votre serviteur font dodo.
Je me lève vers 16h30 dans une odeur de gasoil, la porte du fond du couloir est entrouverte, c'est peut-être pour ça!

Je rejoins les 2 filles sur le pont, je pique une tête dans la piscine, l'eau est encore froide, ils l'ont changée hier matin (dans la nuit d'avant hier à hier, en fait).

Dîner à 20h00 (dinde, riz, aubergines) une dame du groupe fait un scandale auprès de notre guide pour pouvoir manger avec des amis qui sont dans un autre groupe. Au bout de 3 jours! Elle voyage avec son fils qui nous paraît avoir un sacré grain, quelques symptômes : égyptoïte aigue, sans-gêne prononcé, nervosité permanente...(peut-être une forme d'autisme?). Depuis le début du séjour, outre ces quelques traits de caractère bien particulier, on avait vu qu'ils ne se quittent pas de plus d'une sous graduation de nilomètre, et que la mère traite son fils avec une rigueur et une sévérité que je qualifierai de spartiate, même si je me rends bien compte combien tout ceci est déplacé en ces lieux africains. Et puis non, Grèce et Egypte ne sont-ils pas étroitement liés par l'histoire qui se déroule sous nos yeux, après tout merde, alors!

Mais, je m'égare! En bref, elle commence à monter le bourrichon de notre guide, qui avait déjà les bourses bien pleines, si je peux me permettre cette familiarité après avoir passer cette soirée en sa compagnie, après dîner, dans le salon du bateau. Elle commence donc à faire chier! A suivre... Le guide, Ihab, nous quitte samedi matin, il rentre chez lui, retrouver sa femme au Caire, et sa Toyota Corolla (que les Dieux de toute l'Egypte le pardonnent).
Dehors, beaucoup de vent.
Dodo vers minuit.

Jeudi 28 avril

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Déjà jeudi! Les jours passent beaucoup trop vite, 2 forces s'affrontent en nous: une positive qui nous pousse vers l'avant, celle qui se marrie avec curiosité, plaisir anticipé, conscience de notre chance, c'est celle qui irradie nos regards, qui fait naître cette jubilation sourde puis intense; et puis il ya celle du temps qui s'égrène toujours trop vite en de pareils lieux, celle qui nous donne envie de ne jamais quitter MISR l'Antique.

A bien y réfléchir, je crois que la deuxième va l'emporter (mais comment font-ils?) Alors je vais en profiter encore plus, et même si cette journée de repos à bord pourrait nous paraître bien terne de prime abord, je vais en savourer chaque seconde avec ma petite femme et mes amis, Carpe Diem, à plus tard!

On s'est réveillé vers 6h30, le petit déjeuner n'est pas servi avant 8h00. On est arrivé à Edfou vers minuit, la nuit a été calme et assez silencieuse, Nana va un peu mieux mais ce n’est pas encore génial. Cyril est un peu dérangé du bas depuis 2 jours, l'ambiance est très bonne malgré ces petits pépins. On est parti à 4, mais depuis le début 2 tourtereaux sont venus se poser sur notre branche qui est assez solide pour cela.

Avec le charme et la gentillesse de la femelle, la réserve et la gentillesse du mâle, le contact a été établi rapidement, Babeth ravie de trouver un nouvel auditoire, Nana a une nouvelle copine, ils sont jeunes, ils sont beaux, ils ont tout pour eux. On va peut-être essayer, avant le fin de la semaine, de les lier à un poteau du salon, pour leur extraire une fiole ou 2 de filtre de jeunesse. On ne sait jamais, l'occasion est trop belle! Je ne parle pas de filtre d'amour, les Dieux nous ayant vraiment gâtés dans ce domaine!

Sur le pont à 7h45, soleil et beaucoup de brume au loin Petit déj à 8h30, le bateau part ? Non, il change de place, le soleil cogne déjà très fort. Elie descend faire caca. Les tourtereaux doivent roucouler dans le nid; ils vont finir par rater la becquée du matin!

Départ à 9h30. Sur le pont. Ihab nous fait un topo sur l'Egypte moderne à 10h00 au salon. Ensuite, sur le pont, on a sympathisé avec un couple dont la femme est directrice et instit de maternelle, Babeth a un nouvel auditoire!

Déjeuner à 13h00 (beignets de poisson, pâtes, riz, salade d'aubergines, salade de pois chiches)

Souk d'Esna, bâton de marche pour Seb, on se dépêche pour ne pas rater le bateau qui doit repartir à 15h00 pour l'écluse.

Toujours beaucoup de brume au loin, chaleur très importante, la bouche est toujours sèche, la piscine du bateau est là pour occuper les enfants, et pour rafraîchir les grands enfants, j'y vais! Les couples se forment; l'âme soeur, celle qui écoute en prêtant une oreille accueillante, est trouvée pour 1h00 ou pour une minute. Les couples se défont et se refont rapidement, au gré des sujets de conversation, des envies de calme ou d'attention. La vie quotidienne dans notre vie d'avant, celle d'avant l'Egypte, celle qui nous paraît si lointaine et qui reste si proche; le cours du jour du papyrus au souk... le dieu Soleil frappe de ses rayons ardents, Dame tartine les corps de crème protectrice. Départ à 16h00 vers l'écluse Tel un mollusque qui glisse langoureusement sur sa traînée de bave, notre havre de paix ondule au ralenti, comme porté par un vent tourbillonnant au ralenti, avec l'inertie d'un mastodonte, et la lenteur d'un égyptien écrasé par le soleil d 'Afrique.

Thé et gâteaux sur le pont. Un nuage de lait, sans thé, c'est déjà le beau nuage pour Nana. Je commence le livre sur Mazarine... L'...... est .... .....; sans que je sache pourquoi. Babeth se renseigne sur les voyages en Egypte; les autres se plongent dans un monde différent, du profiler US aux grands classiques de la littérature française; les émotions partagées deviennent émotions individuelles; le plaisir solitaire prend le dessus. Anne Sous-fifre a choisi la musique; là pas de couverture dénonciatrice, elle garde les clés de son univers à elle : rythmé? Langoureux? Arabisant? Funky? Variétoche? Bal populaire? Bite au vent?

Les relations avec le personnel du bateau peuvent-elles être normales? De l'écart de la langue au canyon de l'argent, le trou est béant, du vacancier au laborieux, du sourire détendu au sourire de circonstance, de la retenue musulmane à la liberté de moeurs occidentale, du billet qui permettra de faire manger la famille au calcul sordide du « me restera-t-il assez pour ramener une mosquée phosphorescente, qui ira si bien dans la bibliothèque du salon » Parfois, on a le sentiment que ces plaques tectoniques se rapprochent, que le sourire échangé est sincère et partagé; parfois un regard volé inquiète sur les sentiments profonds de chacun. De tout cela, il n'y a pas de vérité, tout est vérité! Quand je pense à la proportion de racistes dans la société française, proportion que l'on doit forcément retrouver sur le bateau! Venir s'extasier sur les vestiges des civilisations africaines, arabes, musulmanes! Autant de domaines honnis, décriés au quotidien. Chaque chose à sa place? Chacun chez soi? Le chrétien marteleur, colonisateur... ...et aujourd'hui touriste. Qu'est-ce qu'on est bien chez les autres, quitte à polluer, à enlaidir, à mépriser, et qu'est-ce qu'on est bien chez soi sans les autres, ou alors seulement lorsque l'économie le nécessite. Le soleil a dû me taper sur la tête, je vais me mettre à l'ombre.

Vendeurs sur le quai d'Esna, qui lancent la marchandise sur le pont. Ils ont confiance! Comment se fait le paiement? En lançant le billet au vent? On a vraiment glandouillé toute la journée, une aubaine avant la journée de demain à Louxor, avec au programme Louxor, Karnak, la Vallée des Rois... On en salive à l'avance, et pourtant les lèvres seront sèches lorsque l'astre de vie nous accompagnera. Une confirmation : le réseau GSM fonctionne entre le pont et la cabine. C'est la relaxation absolue, l'effort minimum pour nos fibres musculaires, le calme avant la tempête de sable. Hier, Nana a eu ses parents et les enfants au téléphone, tout va bien, sauf le temps qui est pourri, les pauvres! Ils n'ont pas demandé à me parler, je suis soulagé...

18h30 : le dernier vainqueur de la « Muezzin Academy » se lâche dans les hauts-parleurs 18h32 il a déjà plié le tapis. Pas violent comme job Même quand elle lit, Babeth parle! Je suis descendu me changer (après la piscine) dans la cabine. En ouvrant la porte,ô surprise! Un sachet de petits beurres me fixe dans le blanc des yeux. Je leur fais leur fête, « sans scrupules de manger des petits beurres ici? » (Anne-Sophie)

Dîner à 20h00: surprise. Dîner aux bougies, servis à table. Menu Egyptien. Soupe de fèves, canard pané, légumes, assortiment de gâteaux. On prend une bouteille de vin rouge égyptien « Obelisk » (125£E !) Après dîner, sur le pont pour le passage de l'écluse d'Esna. On apprend qu'on change d'heure cette nuit. On perd 1h00 !! On doit se lever à 4h45, c'est donc une blague de très mauvais goût. N'ayant pas le numéro de portable de monsieur Moubarak, nous acquiesçons sans broncher.

Couchés à 23h00 (après avoir changé l'heure)

Vendredi 29 avril

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Réveillés vers 4h30 pour 4h45 prévu, petit déj.

Départ à 5h45 pour le temple de Karnak,

On remonte dans le bus à 7h40 pour la vallée des rois (rive gauche).

Colosses de Memnon à 8h15. On s'arrête ¼ h au bord de la route, devant un décor grandiose.

temple de Habou à 8h40 (Ramsès III), bas-relief= incrusté (en creux); haut-relief= inverse!

temple Hatchepsout et tombe de Pabasa. Le guide a vivement critiqué le travail de restauration fait par les Polonais, préférés pour des raisons mercantiles aux français ou allemands. Le temple est trop magnifiquement restauré, on dirait qu'il est neuf!

Nefertiti et Hatchepsout !

Fabrique d'albâtre (cendrier pour mon père, 2 petits vases pour ma mère et Yvonne) rafraîchissement offert.

Vallée des Rois: Ramsès I, IX, IV

(photos interdites!)

J'imagine une majestueuse procession de prêtres aux robes colorées, baignée dans des effluves d'encens, devançant quelques soldats aux muscles saillants et huilés qui portent au-dessus de leur tête le sarcophage, couvert de dorures et de fresques épiques, de leur chef adoré pour son voyage vers la vie après la mort.

Le peuple bruyant reste aux portes du tombeau, puis se fige comme un seul homme dans une dernière marque de respect.

Le silence est lourd, l'air est sec, les visages burinés laissent perler quelques larmes qui semblent y tracer les arabesques de la vallée du Nil; ces quelques gouttes se mêlent à la sueur tels les bras du fleuve nourricier dans le delta. Les effets personnels, constellés d'or, de pierres précieuses et de bois rares, les offrandes qui permettront à ce voyageur de se sentir entouré de l'amour de tous les siens, pénètrent à leur tour dans le large couloir.

Le peuple recueilli aperçoit encore des ombres sur les parois, projetées par la flamme des chandeliers. Ces formes incertaines ondulent lentement et se mêlent aux fresques de la vie quotidienne, aux fresques guerrières et aux fresques des divinités qui accueillent pharaon en leurs seins.

Nul ne peut relater la magnificence de la cérémonie qui va débuter dans la dernière salle du tombeau. Le sacré prend le pas sur les mots. Le divin prend possession des lieux. Probablement les âmes s'élèvent-elles au firmament, mais ... chut!... Nul n'a le droit de raconter ce qu'il a vu, ce qu'il a ressenti. Ces quelques nantis doivent sceller à jamais dans leur coeur ce qui se déroule sous leur yeux. Ils le savent, ils l'acceptent, ils en sont fiers.

L'astre de vie vient déjà lécher de ses rayons affaiblis les palmeraies de la vallée. Les heures ont passé. Stoïque, le peuple recule comme un seul homme lorsque le premier des grands prêtres réapparaît. Une immense clameur, respectueuse et gaie, solennelle et joyeuse, grave et pleine d'espoir, jaillit à l'unisson de toutes les poitrines.

Le silence se fait à nouveau. La vallée des Rois s'est agrandie. L'énorme porte de bois rare se referme. La roche tremble sous les pieds. La poussière devient volutes et colle aux visages encore humides, tel le limon dans le lit du fleuve.

La procession devient serpent de lumière pour redescendre dans la vallée, elle enfante de dizaines de petites processions qui rejoignent chaque village. Tard dans la nuit, on pourra entendre les prières s'élever dans le ciel, comme s'il fallait informer la lune et les étoiles.

Tard dans la nuit, les rires et les pleurs se succèderont, se mêleront, s'uniront. Le cercle de vie n'est pas rompu. La Haute et la Basse Egypte, la rive droite et la rive gauche sont une et indivisible. Un pharaon nous a quitté, un Pharaon va revenir, vive Pharaon!

On remonte dans le car à 12h45. Il faisait au moins 40-45°c, avec pleins de petits moucherons qui piquent. On prend une douche avant de manger. Un régal (la douche!) Déjeuner vers 13h45 (boeuf, poulet, riz, pâtes, pastèque). Café au salon. Nana... Mère Thérésa sort de son cabas 2 pastilles pour la gorge de frère Cyril.

Le cadre des visites de ce matin, Hatchepsout et la vallée des Rois, est au moins aussi impressionnant que l'objet de la visite. Même les colosses de Memnon dégageraient moins de puissance. Je m'imaginais la vallée des Rois comme un désert de dunes de sables, avec d'étroits couloirs menant par des chemins escarpés et abruptes à de belles salles funéraires. En fait, dans un décor de roches vraiment grandioooooses, les couloirs sont très larges et magnifiquement décorés.

17h30 : départ en bus (c'est à 200m!) pour le temple de Louxor.

Une partie a été convertie en mosquée. La mosquée se trouve aujourd'hui en hauteur car le temple était partiellement ensablé.

Photo d'une fresque chrétienne peinte.

La lumière du soir est belle en fin de visite vers 19h00.

On rentre à pied par le quai. Le soleil disparaît de l'autre côté du fleuve.

Dîner à 20h00 : riz, lasagnes, poulet, boeuf, courgettes, haricots verts, feuille de chou cru, gâteaux sucrés, beurrés. Danseuse du ventre (j'ai gagné le gros lot!) , derviche tourneur très beau, ensuite sur le pont.

On invite Ihab à nous rejoindre, ambiance quasi polaire, on lui donne une enveloppe avec nos pourboires. Dodo à 23h30, minuit.

Samedi 30 avril

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Réveillé par Nana à 6h00, bagages dans le couloir à 6h30. Pourboire aux bagagistes, ils nous ont offert une carte postale hier à caque couple. Petit déj, pourboire à Saïd. Dans le hall à 7h00, ambiance antarctique avec Ihab. Distribution de paniers repas. Sur le quai, par la fenêtre du bateau, Saïd nous fait de grands signes par la fenêtre du restau du bateau, il ondule du bassin avec son sourire jusqu'aux oreilles. Quelle joie de vivre, quelle sincérité, quel naturel! Du pur bonheur. Une merveilleuse dernière image de la croisière. L'attitude d'Ihab restera un mystère, la page se tourne.

On monte par erreur dans un bus rempli de slaves. Le bon bus est rien que pour nous, 25 personnes dans un 45 places, ça devrait aller. Halte dans une rue perpendiculaire au quai pour former le fameux convoi militaire. Départ prévu à 8h00, 300kms, 4h00 annoncées par l'accompagnateur qui parle anglais avec l'accent arabe. Un comble : Babeth a presque fini son livre , alors que personne ne peut lire plus de 2 paragraphes en sa présence! Comment fait-elle?

Départ 8h02. C'est un vrai convoi militaire. Toutes les rues transverses sont bloquées pour nous céder le passage. Lorsque la route est trop étroite, les véhicules en face de nous sont bloqués par des hommes armés (police ou militaires?) On longe un canal.

Elie commence à tomber dans les bras de Morphée. A gauche, les montagnes de la Vallée des Rois. Lapinos et Cyril ont déjà changé de place, ils devaient être sur les roues avant. Le guide Omar vient très gentiment nous parler. Il dit que Nana ressemble à une présentatrice de chansons à la TV égyptienne. On se présente. Il est noir comme l'ébène, un sourire magnifique, très gentil, c'est Omar Sharif.

9H15 : on quitte la civilisation pour le désert. Beaucoup de cailloux, dunes mi-sable mi-cailloux noirs. Grands pylones électriques de chaque côté de la route. Je retrouve le stylo! Je déconne qu'il n'y a pas de toilettes dans le car. Pour les billes, il faudra les garder un peu dans le sac! On longe one voie ferrée, parfois des petites falaises. La route fait quelques arabesques.

On dépasse un petit train de marchandises.

Le chauffeur double sans vraiment se soucier des voitures en face, qui sont obligés d'utiliser le côté de la route qui n'a que 2 voies.

10h00 : poste de contrôle de police. Petites montagnes rocailleuses. Arrêt toilettes. Omar est germanophone, l'étau teuton se précise, heureusement qu'il parle anglais. Les reliefs s'accentuent, le passage est montagneux, la route descend franchement.

Un tuyau (pipe-line?) posé à même le sable longe la route. On descend encore et encore, les montagnes sont maintenant très hautes, quelques touffes d'herbe ça et là. Une caserne militaire.

La mer au loin!(11h27). Derrière une forêt de pylones et de citernes, un grand plateau désertique. Poste de contrôle de police. Arrivés vers 11h35 (Port Safaga), très moche, sauf la mer qui paraît limpide. Suite d'hôtels clubs le long de la plage. Pas de bâtiments de charme, juste des bâtisses. Ce qu'on aperçoit à l'intérieur des hôtels paraît plus sympa, heureusement. On reprend une route à fond de cinquième, une autoroute 2 fois 2 voies. Soleil voilé (un peu), pas de nuages d'altitude.

On ouvre les paniers repas. Pas terrible, du moyen au degueu, Babeth recrache son sandwich.

Arrivé vers midi. Grand hall climatisé. Un guide francophone nous oriente vers la réception, nous donne rendez-vous demain à 12h30 et s'évanouit dans la nature.

On récupère les clés des chambres, bungalows dans les dunes.

Après l'install, on découvre l'immense piscine, la plage plutôt petite. Plan de l'hôtel.

Cyril et Anne-Sophie vont se renseigner pour la plongée. Je me trempe dans la mer avant de découvrir des méduses échouées.

Café expresso. Direction la piscine, gigantesque et fraîche, on s'allonge mi-ombre, mi-soleil. Papotage brushing, au secours!

En-cas poulet grillé ou hamburger à 18h30 au bar. Photos sur la plage, et des ibis en revenant. Magasins dans le bâtiment central. Chambre, douche.

La chambre est très vaste, balcon avec belle vue sur la baie,

Babeth et Elie ont un grand lit '' king size'', Elie est impatient de l'essayer avec Babeth.

Anne-Sophie et Cyril sont chez le toubib, inquiets pour l'état de leur sinus, problématique pour la plongée. Leur chambre est juste à l'entrée du bâtiment central.

19H00 : on apprend qu'il y a eu un attentat au Caire, on téléphone à toutes les familles. 21h00 : dîner poisson, riz, boeuf au deuxième étage. Promenade le long de la plage et sur le ponton des bateaux, méduses et poissons trompettes. Dodo à 23h00.

Dimanche 1er mai

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On s'est réveillé vers 8h30, clim bruyante mais efficace. Petit déj au bord de la piscine : oeufs brouillés, saucisses, céréales, pains, miel, confiture abricot, yaourt, café, jus de fruit. On réserve la plongée en tuba pour demain matin: 15 euros/personne. Réunion d'infos à 12h30. Cyril et Anne-Sophie vont en plongée tuba. Véritable plongée leur est proscrite (sinusite).

Pizza au bord de la piscine à 15h15 (commandée à 14h15!). Sieste à 16h30. On retrouve Chouchou et Lapinos vers 18h30.

Le bungalow de Babeth est en chantier, ils refont le mur du toit! ''Dans 5 mn, c'est fini!''

Dîner ensemble au bord de la piscine. L'ambiance et la bouffe sont beaucoup plus sympas qu'hier soir : keftas, ...., et bon gâteau au chocolat! Beaucoup de vent au bord de la plage et au bord du désert.

Dans la chambre vers 21h45. Les filles râlent de devoir se lever demain matin à 7h30 pour aller faire du masque + tuba. Moi, je ne râle pas, je jubile à l'avance.

Lundi 2 mai

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debout vers 7h15.

Bateau vers 10h00 après avoir fait la queue pour récupérer palmes et tubas. Promenade au bout de la presqu'île.

2 plongées féeriques au milieu des bancs de méduses, parfaitement inoffensives (je les caresse!). Tous les poissons se sont donnés rendez-vous pour nous! J'arrive à décider Babeth, que j'accompagne dans l'aquarium géant. Tout le monde est ravi. Jaccuzzi au-dessus des plongeurs qui se photographient en dessous de moi.

On rentre vers 12h00. Douche. Babeth va râler pour les travaux sur le toit de son bungalow. Elle gagne un déjeuner au self de la plage, pour 4!

On retrouve ensuite Anne-So et cyril qui mangent un poulet grillé frites. Ils ont aussi fait du tuba-palmes au même endroit que nous. Glande au bord de la piscine pendant que Anne-So et Cyril vont récupérer leurs billets d'avion. Nana dort sur son transat.

Mes doigts de pied ont l'air heureux.

Ceux d'Elie aussi.

Photos des alentours (côté entrée du club, courts de tennis).

Vent très fort qui nous rafraîchit, mais dessèche les lèvres. Pas de chameau : trop cher!

Repos dans la chambre jusqu'à 19h00. Dîner au bord de la piscine, dans les fumées de grillades, Toutes les Kournikova sont de sortie! On prend un café ou thé à la menthe ou 7up sur des poufs dans l'herbe autour de la piscine. Anne-So est dérangée.

On décide de louer masques tubas palmes demain matin et d'aller à pied vers la presqu'île pour plonger. Dans la chambre vers 21h30, dodo vers 22h15, 22h30.

Mardi 3 mai

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Lever vers 8h15 Elie a mis la clim sur ''heat''!!

Un jardinier en bottes de caoutchouc arrosent les fleurs et pelouses avec les eaux usées : nauséabond mais économique.

Petit déj sur la terrasse autour de la piscine. Nana oublie son sac sur le dossier de la chaise, je retourne le chercher, un couple de français l'avait vu et mis avec leurs affaires, ouf!

Plongée à partir de la plage. Nana change ses palmes. Ensuite, c'est le grand bleu, l'aquarium privé. On voit même un poulpe avec Cyril.

Déjeuner à 14h00 au bord de la plage: salade, hot-dog. Baignade-plongée à 15h15 (moi, Anne-So, Nana et Cyril). On rend les palmes, masques et tubas à 16h00. On dit adieu aux poissons qui semblent prendre du plaisir à être avec nous. Avec Cyril, on voit 2 belles rascasses, planquées sous un rocher. C'est moins riche et clair qu'hier, mais quand même vachement super. Retour à la chambre. Douche, re-douche! On se retrouve à 18h00.

Ballade dans les hôtels à côté, beaucoup plus mignons et chaleureux que notre hôtel, plus froid et impersonnel.

On trouve une boutique avec des beaux T-shirts pour Guy et les enfants, un dépliant sur les poissons de la Mer Rouge.

On arrive sur une magnifique petite place où des mannequins sont photographiées.

On est sur des poufs et on fume le shisha.

Ensuite, on revient à l'hôtel dîner au bord de la piscine, puis un café, jus de fruit à l'étage, au chaud (un peu plus, mais c'est pas çà!) Ensuite, on quitte Anne-So et Cyrildevant la porte de leur chambre, en leur souhaitant pleins de belles plongées; et en pensant: quel beau couple! J'ai de la peine à les quitter. Ils resteront indissociables de notre beau voyage, ils se sont fondus dans notre petite famille si rapidement et si naturellement que l'on pourrait croire qu'on les connaissait avant. Mais non, nous avons juste eu la chance de croiser le chemin de petits tourtereaux qui étaient prêts à partager un petit bout de branche, à bouleverser un peu de leurs projets, à ouvrir grands leurs ailes pour nous accueillir.
Ce fut un beau moment d'amitié, fugace, forcément; fort, assurément. J'aurais vraiment du plaisir à les revoir. En photos, que je ne regrette pas d'avoir fait par dizaines, et en chair et en os à la maison. Dans la chambre vers 22h30, dodo vers 23h00.

Mercredi 4 mai

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Réveillé à 6h20 avec Mazarine dans les toilettes. Nana se réveille vers 7h15. On finit les valises, surtout moi!

Petit déj à la terrasse de la piscine, ou on retrouve Anne-So et Cyril. A 10h00, dans le hall, un guide (sans panneau Rev!) erre dans le hall, c'est lui! On part vers 11h00 dans un mini-bus de 9 personnes Honda. On est 6, avec une dame assez âgée, très inquiète et qui embête tout le personnel de l'hôtel, et un enfant. Les valises sur le toit, tenues par des cordes.

On arrive à Hurghada 11h20 contrôle de police. Une petite pensée pour nos bienheureux qui doivent se prélasser au milieu des poissons. Nous, on serait plutôt comme des sardines en boîte. La journée s'annonce légèrement longuette. Désert à gauche, au loin des montagnes; désert à droite, au loin, la mer. Torchères de pétrole ou de gaz, pipe-lines, citernes. De temps en temps, un bled pourri ou une caserne.

On joue au rami sec, on provoque un peu la chance ou pas, on gagne quand même avec Elie. Même pas drôle. Les filles font la gueule et se vengent sur la bouffe qui est correcte (panier repas).Arrêt vers 13h30 pour contrôle de police).

Arrêt vers 15h30, pissssou et café. Encore 200kms, champs d'éolienne.

Le long de la mer, pas mal de constructions, pratiquement rien de fini. Un gros pétrolier qui revient du canal de Suez. Dans quelques temps, la côte sera sûrement fleurie de centres de vacances comme à Hurghada. Avec l'attrait de la mer, du soleil, et bien sûr de la plongée. On longe maintenant vraiment le bord de mer, c'est joli mais on se traîne comme des veaux, à ce rythme là, on va rater la prière du soir à l'hôtel. 16h20, encore 150kms. La mer paraît toujours aussi belle, mais à l'horizon, 2 énormes pétroliers et une raffinerie. Quid de la qualité de l'eau? Et toujours des constructions, parfois typiques, parfois laides comme les immeubles d'une cité de banlieue parisienne. On n’est pas très loin de Suez, environ 60 kms. Contrôle de police à 16h35. 16H40 : tout droit = Suez, on prend à gauche = Le Caire. Adieu la Mer Rouge (qui est bleue, je le confirme!). Sorte de péage en forme de temple.

Contrôle de police. 2 fois 3 voies au milieu de carrières de calcaire. Les entrées d'autoroutes sont bloquées pour nous laisser passer. La voiture de tête a une sirène à l'américaine. Désert partout. 17h55 : deuxième péage en forme de temple. Contrôle de police. 30 Kms du Caire, on lâche le convoi! Premières traces de ville à droite, c'est le début du Caire. A l'horizon, des immeubles et un nuage de brume, de poussières ? De pollution ? On est sur le périphérique : hypermarché Carrefour (1 au Caire, 1 à Alexandrie). Tout semble en travaux. Les petits immeubles infâmes n'ont pas de toit. Miséreux. Mélange de briques et de parpaings, coiffé de paraboles. Les maisons ne sont jamais finies pour ne pas payer de taxes. Début du concert de klaxons. Pas d'autre véritable règle de conduite. Quelques piétons inconscients. Des épaves roulantes, des charrettes et des voitures modernes, on longe le Nil. Sans transition, on passe dans les quartiers riches, banques, universités, musée des Antiquités égyptiennes (bâtiment rouge). Embouteillages : pouêt-pouêt! Les taxis sont noirs et blancs, avec une galerie sur le toit, on voit des 504, R12. On est un peu affolés par cette frénésie. Barrages de police dans les rues des hôtels. Les femmes voilées côtoient les habillées et maquillées à l'européenne. On croise un véhicule blindé, avec des hommes armés. On ne se sent pas très rassurés, vivement qu'on arrive! On arrive au Conrad déposer notre copine et son gamin. Robes longues et costards y sont de rigueur, c'est un 5* SVP.

Ensuite, on arrive à notre hôtel, le Pyramisa.. Le guide Bob nous y accueille très gentiment et nous donne rendez-vous demain matin à 8h40. A la réception, on apprend que nous avons une suite, c'est à dire un appartement avec une grande entrée, 2 chambres et 2 salles de bain-wc avec une porte de communication. C'est génial. On laisse à Bab et Elie la chambre avec un grand lit; pourvu que des ouvriers ne viennent pas défoncer le mur de leur chambre demain matin.

On descend dîner. Ambiance très jolie, mais la clim est trop froide. Buffets variés, dont khebab et bons gâteaux pour les filles. Petit tour dans les magasins de l'hôtel. Bab achète des marque-pages en papyrus. L'accès à la piscine (pour voir!) est fermé. Je retourne dans la chambre pour une urgence. Elie prend un café dans le hall. Rami dans le salon de la suite. Dodo à 22h30

Jeudi 5 mai

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Réveillé vers 7h00, la vue de la chambre est pour le moins bizarre : sur la gauche, les toits, les paraboles, des gravats; sur la droite, en contrebas, des transats autour d'une belle piscine. L'ensemble est très moche, plutôt bruyant avec les moteurs des climatisations sur les toits, le bruit de la circulation et quelques klaxons de ci de là.

Ma bichounette est fatiguée. Petit déj sympa. Rendez-vous dans le hall à 8h40. Bob (Ihab II) arrive à 9h00. Direction le Musée des Antiquités Egyptiennes : grand bâtiment rouge très protégé, photos et films interdits. Speech du guide sur le perron du bâtiment, le guide est très calé. Beaucoup de contrôles, 2 fouilles des sacs. Le musée est vieillot, souvent mal éclairé, mais le contenu est extraordinaire. Le guide s'arrête devant quelques morceaux choisis, nous les dissèque avec forces anecdotes et précisions, puis nous laisse quartier libre. Le clou est évidemment le trésor de Toutankhamon, avec le masque funéraire et le troisième sarcophage (110 kgs d'or massif). L'évocation par le guide de la découverte du tombeau par Howard Carter donne le frisson, et l'envie de lire le récit de son aventure incroyable. Le musée présente 160 000 pièces, parfois sans aucune indication, sur plus d'un million de pièces au total. Un nouveau musée est en préparation. Ensuite on déjeune dans un restaurant, repaire de touristes en ville: buffet classique, le guide mange avec ses collègues et boit le thé café avec nous.

On reprend le mini bus pour entrer dans la citadelle qui domine toute la ville.

On visite la grandiose mosquée de Mohammed Ali (365 lampes suspendues du plafond), le père de l'Egypte moderne : éducation, armée et agriculture.

On se déchausse, Nana qui est en jupe doit mettre une cape. Sur le parvis, on voit la ville dans sa globalité.

On distingue en face le plateau de Gizeh et les grandes pyramides. Le temps est incroyablement clair, en temps normal, la pollution bouche complètement l'horizon. Incroyable, on aperçoit même sur la gauche Saqqarah avec la pyramide à degrés de Djoser, le guide ne l'avait pas vu d'ici depuis au moins 5 ans! On est chanceux!

Retour à l'hôtel vers 16h30, on a demandé à faire l'impasse sur le souk, notre shopping étant fini, le harcèlement des vendeurs étant saoulant, et pas très rassurés par les récents attentats. On fonce donc à la piscine, qui est très petite, froide et pas ensoleillée à cette heure-là. Je fais un grand plouf et on s'en va. Sieste. Nana dort une bonne heure.

Rendez-vous à 20h15 dans le hall pour le dîner croisière sur le Nil (il y a des portiques détecteurs de métaux partout dans tous les hôtels, tous les bateaux de la croisière et bien sur tous les lieux touristiques. Seuls ceux qui ont le type arabe sont contrôlés. Pour les autres, ça bip et puis rien!). Sur le quai, on est accueilli par un égyptien antique; on passe sur un ponton avec un obélisque doré.

On monte ensuite sur le bateau : moult dorures, une grande salle de restaurant à chaque étage, et le pont au dernier étage pour admirer la vue (très kitch, mais agréable).

Dîner Buffet avec tout un groupe de français de la même entreprise (les pauvres!). Ils viennent d'arriver au Caire et font ensuite la croisière sur le Nil. Heureusement, on a une table pour nous! Menu (1ère partie). Menu (2ème partie).

Sur le pont, on voit les plus grands hôtels les pieds dans le Nil. Ca ressemble à une autre grande capitale comme Londres, seules quelques felouques nous rappellent que nous sommes en Egypte.

Chants arabisants, derviche tourneur, danse du ventre : les grands classiques! Ma bichchchoune est superbe, heureuse, quoi!

On rentre vers 23h30 à l'hôtel.

Vendredi 6 mai

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Réveillé à 1h00 par mal de tête, debout à 4h30 avec forte migraine : Zomigoro. Programme télé (football, clips arabes et films hyper ringards chantés en arabe, sous-titrés en anglais, en noir et blanc) jusqu'à 7h30.

Départ à 8h00 : plateau de Gizeh, les pyramides dont celle de Kheops est une des 7 merveilles du monde, la seule encore existante. Celle de Khephren est presque aussi grande, son sommet est encore en calcaire lisse. Le pyramidion, petite pyramide en basalte (noir) recouvert d'or, a disparu de toutes les pyramides. On fait le tour de celle de Kheops, 260 m de côté, les blocs font de 2,5 tonnes pour la plupart, à 15 tonnes pour certains. Pour la construction, la théorie des plans inclinés tout autour de la pyramide (hélicoïdal) est la plus probable. Aucun témoignage ne permet d'être certain.

Le sphinx de Khephren, absolument magnifique, malgré le nez et la barbe droite cassés.

Je suis KO, je reste dans le mini bus, le trajet vers Saqqarah, puis Memphis tourne pour moi au calvaire. Je maudie chaque imperfection de la route, et les innombrables dos d'âne. Un seul objectif : ne pas être malade dans le mini bus.

Je laisse la plume à ma petite femme.

Bob explique l'évolution des sépultures royales dans le mini bus : depuis le mastaba jusqu'aux tombeaux de la Vallée des Rois, en passant par la pyramide à degré et la pyramide classique. Visite d'un mastaba (tombe rectangulaire) d'un noble META, fresques plus ou moins colorées en relief, et oh surprise! Une statue dans une espèce de loge, c'est la première fois que l'on en voit une entière dans un temple, elle est superbe : plus de 2 m de haut avec une jupe colorée, le visage un peu grossier, mais elle est à sa place dans ce temple, c'est le noble lui-même!

Quand on sort du mastaba, le soleil est éblouissant, il est midi, il fait chaud, très chaud, et la remontée dans le mini bus climatisé est magique! Bob est génial, il nous raconte plein d'histoire sur les scènes murales, notamment le gavage des oies qui a été fait en premier chez les Egyptiens, fresques à l'appui.

Visite de Saqqarah, pyramide à degré Djoser, on rentre d'abord par une façade lisse (genre marbre rose!), on longe un petit couloir pour découvrir 2 rangées de colonnes qu'il faut traverser pour découvrir en plein soleil la fameuse pyramide à degré sur la droite. Marche directe sur elle en plein sable, mais facilité par des petits rondins de bois assemblés. Vue directe sur les 3 autres pyramides en fond avec des chameaux, une vraie carte postale égyptienne, il est 12h30, et la fatigue se fait sentir.

Retour au mini bus frais, Olliv est de couleur verte, pas mieux!

Direction finale Memphis, ex capitale égyptienne, mais il ne reste presque plus rien, car les habitants se sont servis des vestiges pour construire leurs maisons, véritable profanation des lieux et des choses. Reste un sphinx en albâtre, véritable petite merveille, entière ou presque: sa tête est superbe avec un petit sourire et une barbe intacte.

Mais le plus beau est la statue en calcaire de Ramsès II: 15 m de hauteur, elle est couchée sur le dos, coupée aux genoux, mais le visage est intact, toujours ce sourire merveilleux, cette statue est dans un bâtiment, comprenant un étage, et nous pouvons la surplomber entièrement en faisant le tour du premier étage. Ce bâtiment a été construit spécialement autour de la statue, c'est un sacré spécimen, tout en finesse, qui se trouvait à l'origine debout et a été sculpté d'un bloc, un vrai miracle de beauté!

Retour au mini bus, il est 13h45, on est vannés, et la bouffe du midi dans un restaurant est la bienvenue, au menu: riz, kefta, poulet, petits légumes, banane. Olliv ne déjeune pas, la migraine est toujours là. Retour vers l'hôtel, le calvaire d'Olliv prend fin, il récupère son lit avec délice, lecture puis petit dodo en attendant l'heure du dîner, vers 19h15. Olliv ne dîne pas avec nous, quand à nous dîner presque léger : ras-le-bol de bouffe qui n'empêche quand même pas de prendre du dessert, y'a des limites au raisonnable!

Départ vers 20h15 pour le son et lumières de Gizeh, mais sans Olliv, une vraie misère quand on pense qu'il a attendu ce moment depuis qu'on parle d'Egypte... Dans le mini bus, Mamie nous raconte qu'elle a peut-être trouvé un amoureux (architecte!), partie de rigolades avec Bob et les autres sur ce sujet bien délicat... Après quelques chaos et 2 ou 3 embouteillages, arrivée aux pyramides, Bob nous lâche avec nos billets d'entrée, et quelques recommandations coutumières. Le son et lumières d'avant (en anglais) est fini quand on arrive et une musique nous accueille : des égyptiens habillés comme des pharaons font une véritable fanfare avec des cornemuses (surprenant!).

On s'assoit au fond comme Bob nous l'a conseillé et on attend 5 minutes dans le noir, au calme. Puis c'est le début du spectacle, comme prévu : superbe, au fond les 3 pyramides de tailles différentes éclairées juste aux angles de la base, devant le sphinx éclairé de lumière jaune, et au premier plan un long mur ou se reflètent des images, comme un écran de cinéma. Tout cela avec une voix grave off qui résonne et par moment nous renvoie de l'écho, c'est carrément magique! Tout cela sur une musique de film, genre péplum de Cécile B.de Mille.

Les lumières varient sur les pyramides, un coup rouges, ou complètement vertes, elles seraient de Jean-Michel Jarre (?), quand au sphinx, ses yeux seuls peuvent s'allumer, et sa tête devenir le masque de Toutankhamon, absolument indescriptible pour celui qui ne l'a pas vu, on a une impression d'être hors du temps, ou simplement dans ce temps ou l'Egypte était dans la démesure et la folie. Quand tout s'éteint (lumières et son), on distingue encore les pyramides dans la pénombre, c'est la seule des 7 merveilles du monde qui existe encore, comment étaient les autres? Dans tout les cas, c'est mérité!

Retour dans le mini bus, dépose à l'hôtel, non sans avoir vu la tour du Caire, immense et majestueuse, puis l'opéra (le nouveau) tout illuminé. Un dernier coucou au musée du Caire, reconnaissable à sa couleur rouge. C'est l'hôtel, Bob descend avec nous, un dernier au revoir, non sans nous avoir donné son E-mail (marrant comme tout ...)

Paiement de l'hôtel, puis retour à la chambre pour voir Olliv, il va mieux enfin! On a envie de lui raconter, mais ça semble des banalités à côté de ce que l'on a vu vraiment. On lui raconte ce que l'on peut (enfin, surtout moi), mais Elie lui montre les photos que l'on a prise, il a été super, il a pris les photos à la place d'Olliv, pour lui montrer le plus possible cette incroyable journée sans lui. J'ai oublié de dire qu'on avait pris un café avec Babeth et Elie, on a discuté du voyage pendant 1 heure sans se rendre compte du temps qui passait, incroyable, on pensait tellement que la soirée serait longue en attendant l'heure de partir pour l'aéroport.

23h24 : retour du son et lumières, je suis content de les entendre rentrer. Nous ne voulions pas nous séparer durant ce voyage, Nathalie et moi, alors évidemment j'étais un peu inquiet... Je vais mieux, ils commencent à me raconter par bribes tout ce que j'ai raté, mais leurs yeux parlent pour eux: c'était magique. Leur joie est forcément à la hauteur de ma déception. Mais leur joie est communicative et je m'émerveille à l'écoute de leurs récits et devant leurs photos colorées. Ma bichchchououne est heureuse, elle prend beaucoup de plaisir à revivre sa journée par le récit ... puis par l'écriture.

Samedi 7 mai

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Les valises dans le couloir vers 1h00.

Café + panier repas disponibles dans le hall de l'hôtel à 1h30.

Mini bus à 2h30, trajet vers l'aéroport à 50 km/h, ça nous change du fou du volant qu'on a eu pour faire Hurghada-Le Caire !

Arrivée à l'aéroport, apparition furtive d'un représentant de Rev vacances (sans panneau, ni badge!) pour l'enregistrement des bagages. Eh hop, disparu le gars! Je prends tous les passeports et parvient à passer à l'enregistrement entre 2 groupes pistonnés par leur représentant. L'avion est retardé. Décollage prévu 6h00.

Tour des magasins. Café et ouverture des paniers repas. Embarquement dans un bus. Arrivée dans la carlingue, sans air frais.

Air frais et décollage à 6h13.

Assez brumeux, très rapidement on ne voit plus rien par les hublots. Tout le monde s'assoupit, surtout les filles!

Atterrissage 9h57, il pleut. La boucle est bouclée.

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